Interview de Geoffrey Dazelle, directeur du service technique chez MY. Facturation

Après avoir obtenu son Mastère en architecture web et big data en 2021 à l'IPSSI, Geoffrey Dazelle rejoint MY. Facturation, un cabinet d'expertise comptable spécialisé dans le développement de logiciels en ligne. Aujourd'hui directeur du service technique, il revient sur son parcours et son évolution au sein de l'entreprise. Passionné par le développement web, Geoffrey partage sa vision du métier et ses conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans ce secteur en constante évolution.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de votre évolution professionnelle ?
À l'origine, je venais d’une filière web full stack, puis j’ai rejoint l’entreprise MY. Facturation en alternance dans le cadre de mon master à l’IPSSI. Lors de ma première année, j'ai commencé par travailler sur la maintenance et la croissance d'un logiciel existant, puis l'entreprise a eu l'idée d'un nouveau logiciel, sur lequel j'ai pu m'impliquer directement dans le processus de création. Cela m’a permis de m’impliquer à différents niveaux, dès l'avant-projet et même dans la prise de décision et le conseil. Cette implication progressive m’a permis d’être aujourd'hui le directeur du service technique, ce qui implique de recruter de nouveaux employés, de former les équipes, et de réaliser des revues de code, entre autres responsabilités.
À quoi ressemble une journée type en tant que directeur du service technique ?
Une journée type commence généralement par la consultation des mails du support afin de réévaluer la priorisation des tâches et d'en rajouter si nécessaire. Les tâches récurrentes peuvent être l’identification de bugs éventuels ou la réponse à des clients qui rencontrent des difficultés techniques. Ensuite, je fais un point avec mes collègues sur l’avancée de leurs tâches. Cela peut inclure des révisions de code ou des sessions d’entraide avec des alternants. Puis je reprends mes propres tâches de développement, ce qui constitue environ 70% de mon temps. Une autre partie importante de mon travail consiste à faire des revues de code, à assurer la qualité du code et à m'assurer que tout reste conforme aux standards du service.
Pourquoi avez-vous choisi l’IPSSI pour vos études ?
Avant d’intégrer l’IPSSI, j’avais fait un DUT et une licence pro. Ces formations étaient déjà un bon début, mais je voulais aller plus loin. Le programme de l'IPSSI m’a attiré, notamment pour son approche spécialisée en développement web et big data, avec des matières comme l’intelligence artificielle, le déploiement continu et la gestion de serveurs. Ce qui m’a aussi séduit, c’est le fait que l’IPSSI propose des formations en alternance et enseignés par des intervenants, de mon point de vue, c’est une vraie plus-value car ce sont des personnes qui travaillent en entreprise et donc, qui sont connectés à la réalité du travail et ses besoins. Je ne voulais pas d'une formation trop générique comme peuvent parfois l’être les écoles d’ingénieur. L’IPSSI m’a offert une expertise pointue dans des domaines que je trouvais vraiment intéressants et qui correspondaient à mes ambitions professionnelles.
Qu'est-ce qui vous plaît dans votre métier ? Pourquoi l'avez-vous choisi ?
Au départ, je ne pensais pas me lancer dans le développement web. Mon parcours était assez généraliste, et je m’intéressais à plusieurs domaines, dont le design et la communication. J’ai d’abord pensé à m’orienter vers le jeu vidéo, mais au fil du temps, c’est le web qui m’a captivé. Ce qui m’a attiré, c’est le côté visuel et accessible du web. Dès que l’on commence à programmer en web, on obtient un résultat visible assez rapidement, ce qui rend l’apprentissage plus gratifiant. Au fur et à mesure de mon parcours, je me suis intéressé à des aspects plus complexes, comme l’architecture web et les structures de données. Ce qui m’attire aussi dans ce métier, c’est la polyvalence des technologies et le fait que ce domaine évolue constamment.
Quelles sont les qualités nécessaires pour exceller dans ce domaine ?
Pour réussir dans ce domaine, il faut une grande rigueur et une capacité à être structuré. Plus jeune, je pouvais manquer de rigueur, mais c'est une qualité que j'ai dû acquérir avec le temps, car elle est nécessaire à la pratique du développement.
Il faut aussi être capable de se mettre à la place des autres, même si le métier de développeur n’est pas forcément social. Par exemple, il est important de s’assurer que notre code soit compréhensible pour d’autres, même s'ils ne sont pas experts. Cela permet de faciliter la collaboration et de garantir la maintenance future du code. De plus, il est essentiel d’être curieux et de toujours se remettre en question. Cela inclut la réflexion sur le pourquoi de chaque tâche et la recherche de solutions plus efficaces pour répondre aux besoins des clients.
Quel est le plus grand challenge que vous avez rencontré ?
Un challenge intéressant auquel j’ai fait face dans ma carrière a été de travailler sur l’évolution d’un logiciel de facturation chez MY Facturation. Au fur et à mesure que de nouvelles fonctionnalités étaient ajoutées, le logiciel devenait de plus en plus complexe. Nous avons dû diviser le logiciel en plusieurs sous-systèmes pour mieux gérer la croissance de la base de données et garantir la pérennité des sessions utilisateur entre les différents modules. Ce projet a été un défi technique majeur, mais aussi une leçon de gestion de projet et d’adaptabilité.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans ce secteur ?
Mon principal conseil est de se poser la question suivante : pourquoi voulez-vous faire ce métier ? Il est important d’être passionné et d’avoir la motivation d’apprendre constamment, car le secteur évolue très vite. Le métier de développeur demande un investissement personnel important et il ne faut pas se lancer uniquement pour les opportunités financières, car cela ne suffit plus dans le contexte actuel. Il est essentiel de continuer à se former, de faire de la veille technologique, et de s’adapter aux nouvelles technologies. Comme on le dit à l’école, une fois le diplôme en poche, il ne faut pas arrêter d’apprendre, sinon on devient rapidement obsolète. C’est un métier qui exige une soif d’apprentissage continue.